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"ll n'y a aucune raison d'espérer, mais ce n'est pas une raison pour désespérer. Les enfants sont pleins de désirs impossibles : marcher, sauter, parler, entrer en contact avec les autres. Ils essayent de trouver leur place avec des désirs immenses et des corps fragiles. (...) Ils apprennent que nous portons en nous des désirs impossibles qui ne seront jamais réalisé, mais que nous n'avons aucune raison de capituler, car ces désirs ne sont pas notre vie, ils sont notre raison de vivre."     

François Cervantes (Le clown Arletti)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                crédit photo : Joseph Burdin

 

Cette pratique s’adresse à tous et à toutes.

Les outils qui sont mis en place dans cette recherche sont inspirés et nourris à la fois de la danse Butô, et aussi du clown-théâtre. 

C’est avant tout à travers l’expérience singulière de chacun que nous tenterons de saisir quelque chose de la nature du clown et du butô et sentir ce qui les relie.

Qu’est-ce ça pourrait être le butô-clown ?
Ca serait un plongeon dans la réalité charnelle de mes sensations, de mes émotions, des multiples états qui habitent mon corps. Ca se
rait la beauté d’une chute dans le chaos, dans mes désirs incompréhensibles, dans mes fêlures, mes échecs. Ca serait aussi une ultime tentative pour exister. Ou encore un renoncement à garder la face. Un aveu de ce qu’il y a de plus honteux, de plus fragile à être soi. Un abandon de la volonté. Une jouissance dans l’abandon et la disparition de soi, dans la découverte des multiples facettes qui nous in-définissent. Un épanouissement de nos incapacités, de nos aspérités les plus étranges et les plus inadaptés.

     

Pour nourrir les voies de l’expression et du jeu et permettre à chacun(e) de mieux se perdre dans sa singularité et s’épanouir dans ses incapacités, nous traversons des propositions comme par exemple: 

- Etre bougé, être dansé (par un partenaire, un imaginaire) : développer l'écoute, la réceptivité, la "passivité" dans le mouvement, de manière à nourrir la sensualité, à lâcher le contrôle et le rapport volontaire au mouvement.
- Nourrir différentes qualités et rythmes de contacts, de touchers, et de mouvements à travers une multitude de verbes d'actions, ou en faisant appel à l’imagination.
- Les points du corps : détailler la géographie du corps pour ouvrir d'infinies possibilités du mouvement (points moteurs, directions, rythmes)
- Jouer, découvrir les possibles de la voix. Comment le corps, la voix et l'espace entrent en relation. Laisser le corps, les sensations guider les mouvements et les transformations de la voix.
- La lenteur : ralentir le mouvement, explorer l’extrême lenteur. (Re)découvrir les chemins du corps dans les différents rythmes de lenteur. Approfondir le ressenti et la conscience du corps, plonger dans un autre rapport au temps et à l’espace, développer la continuité du mouvement…
- La relation du corps avec l'imaginaire : comment l'imaginaire participe et nourrit les transformations du corps, s’inspirer des éléments et phénomènes naturels, des animaux, des végétaux, des objets pour explorer différentes énergies et états de présence.
- Jouer avec les costumes : Nous explorerons l’acte de se costumer et d’être costumé, et ferons du costume un moteur de jeu, de sensations, de mouvement, de transformation.
- Les contradictions, les paradoxes, les conflits : Comment la contradiction et le conflit (qu’il soit interne ou en relation avec l’extérieur) nourrit l’énergie et la force expressive du mouvement et du jeu.
- Les limites : explorer les frontières, les extrémités, les intensités... vers le plus grand (paroxysme, exagération) ou vers le plus petit, le plus subtil (à la limite du visible, du sentir, au bord de la disparition).
Mais aussi, ouvrir le jeu à l’expérience de la transgression, de la prise de risque, du danger.
- Les empêchements, les difficultés, comme moteurs de jeu et d’énergie.
- Les échecs, le bide : comment s’ouvrir et jouer de nos manquements, de nos faiblesses, de nos déchéances
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Intervenante, parcours:

Sarah Nassar

" Je suis des études d’Arts plastiques et consacre entre 2003 et 2005 mes mémoires de master à mes recherches sur la transe et la danse Butô. Ma rencontre en 2002 avec le danseur Pascal Delhay et son approche de l’improvisation et de la danse/théâtre est déterminante
dans mon parcours artistique. Je m’oriente par la suite vers la danse Butô et me forme entre autres auprès de Sumako Koseki, Masaki Iwana, Gyohei Zaitsu. C’est avec ce dernier que j’ai la joie de découvrir la rencontre du Clown et du Butô. J’approfondis par la suite la pratique du clown auprès de Ludor Citrik et Eric Blouet. Je continue depuis à chercher les ponts qui peuvent relier le clown et le butô.
Je fonde la compagnie Mélusine en 2005 dans laquelle je crée d’abord des performances en collaboration avec d’autres artistes (danseurs, plasticiens, musiciens…). En 2014, je crée le spectacle Isis et Neftis avec l’artiste de cirque Pamela Pantoja, puis le solo Mon père sécateur en 2015. En 2015, j’intègre la compagnie du Krizo Théâtre à Orléans, dans laquelle j’interprète le monologue Sodome Ma Douce de Laurent Gaudé. Ce spectacle est pour moi l’occasion de fouiller les liens entre théâtre et danse butô. Dans l’enthousiasme de cette recherche, je monte en 2018 la pièce Médée Kali du même auteur, et travaille pour cela en collaboration avec le danseur Pascal Delhay. Puis en 2019, je crée le spectacle « J’EXIT » qui explore à travers le clown l’impossibilité d’être « soi-même » et de s’identifier à quelqu’un ou à une culture. En 2020 je rencontre le musicien David Lataillade avec qui je partage un travail de recherche et d’improvisation. Nous présentons plusieurs performances dans différents lieux (extérieur et intérieur).
Depuis 2009 je développe une pédagogie entre la danse butô et le clown dans des ateliers et des stages. Mon approche vise avant tout à accompagner chacun(e) vers la singularité de sa créativité et de sa présence sur scène.
Depuis 2020 j’accompagne la création de divers projets de spectacle : Cathy Thiry dans « Au 26 », Lola Hadibi dans « Ton sang brûle », et Ayelina Tejedor dans « Primitive ».

 

Infos pratiques

STAGES BUTÔ-CLOWN 2023

                                                                                                                                                                                                                

A Toulouse

du 24 au 27 au Théâtre Roquelaine à Toulouse (31000) 

du 13 au 16 Février au Théâtre Roquelaine

 

D'autres stages sont en cours de programmation pour l'année 2023-2024                                                                                                             

Adhésion à l’association : 15 € 

Inscriptions / renseignements :

 

06-25-27-15-39

asso.melusine@laposte.net

 

                                                  crédit photos : Quentin Delahaye / Joseph Burdin

ATELIERS / STAGES

DANSE BUTÔ - CLOWN - THEATRE - IMPROVISATION

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